TPE, comment organiser et gérer votre trésorerie ?

Comme on le dit souvent, l’argent est le nerf de la guerre. Cela est d’autant plus vrai pour les TPE qui souvent ont du mal a obtenir des crédits de la part des établissements financiers ou qui ne sont pas toujours au fait des différentes possibilité financières qui leur sont ouvertes.
Le ministère de l’Economie présente sur son site internet les différentes options financières dont peuvent bénéficier les TPE.

I. Les différentes options de crédits.

1. Le découvert autorisé :

Le découvert autorisé est une ligne de crédit qui permet d’avoir un compte débiteur jusqu’à un montant maximal accordé par la banque.
Cette solution est particulièrement adaptée à certains cycles d’exploitation longs et à certaines activités générant des besoins de trésorerie plus récurrents.

2. Facilité de caisse :

La facilité de caisse permet d’avoir un compte débiteur de façon temporaire, sans dépasser quelques jours dans le mois.
Cette solution permet de gérer avec souplesse, ses dépenses immédiates (charges fixes par exemple) et encaissement différés (règlement d’un client avec un délai de paiement par exemple).

3. Crédits à court terme :

Les crédits court terme sont des prêts qui répondent à des situations spécifiques générant des décalages de trésorerie importants (liés à un accroissement ponctuel de l’activité, au financement d’un actif) ou plus longs (en raison d’un cycle d’exploitation atypique, saisonnier ou international…).

4. Cessions Dailly :

La mobilisation Dailly est la cession ou le nantissement de certaines créances professionnelles (factures émises sur un ou plusieurs clients) à la banque via un bordereau.
La banque octroie un crédit en contrepartie de ces factures par exemple sous la forme d’une ligne de crédit sur un compte spécifique dédié, ou d’un découvert autorisé garanti par les créances.

5. Escompte :

L’escompte permet d’obtenir le paiement par la banque d’un effet de commerce (lettre de change, billet à ordre) avant sa date d’échéance, dans les limites d’un plafond (ligne d’escompte) autorisé par la banque et sous réserve de son acceptation de l’effet.
La banque est remboursée par le paiement de l’effet, à son échéance, par le client. On parle de « tireur » pour l’émetteur de l’effet (fournisseur) sur un de ses clients (le débiteur, aussi appelé le « tiré »).

6. Affacturage :

L’affacturage est fondé sur l’achat de créances commerciales, fourni par des établissements de crédit spécialisés ou sociétés de financement qui peuvent être des filiales de banques. Il offre un bouquet de services modulables, permettant aux entreprises dont les clients sont d’autres entreprises ou des organismes publics :
- de bénéficier d’un financement de leurs besoins de trésorerie (alternatif ou complémentaire au crédit bancaire classique, proportionnel à l’activité de l’entreprise) ;
- d’externaliser la gestion de leur poste clients (gestion des règlements, recouvrement…),
- de couvrir le risque d’impayés.

II. Evaluation du coût effectif des produits de financement de la trésorerie pour plus de sécurité.

Pour un crédit à court ou moyen terme à taux fixe, il est fortement conseillé d’évaluer son coût à partir d’un tableau d’amortissement et du taux effectif global (TEG).

Pour les autres outils de trésorerie (facilité de caisse, découvert, l’escompte, cession Dailly et affacturage), le coût effectif est plus difficile à définir en raison de l’absence d’harmonisation des terminologies entre les banques et de la variété des composantes tarifaires, souvent liée à l’intensité d’utilisation des financements.
Il est recommandé de mener des bilans financiers en lien avec l’expert-comptable ou le centre de gestion agréé de l’entreprise, ou avec l’établissement financier.
En préalable, tout dirigeant de TPE peut demander à la banque ou à l’établissement de crédit :
- un entretien pour faire le point sur les produits de financement à court terme utilisés,
- un récapitulatif bancaire annuel, synthétique, clair et complet des coûts.

A noter, qu’à tout moment, le dirigeant d’une TPE peut faire appel à la Médiation du crédit. C’est un dispositif public qui vient en aide depuis 2008 à toute entreprise qui rencontre des difficultés avec un ou plusieurs établissements financiers (banques, crédit bailleurs, sociétés d’affacturage, assureurs-crédit..).

Liens utiles :
- Les règles de crédits aux entreprises.
- Le site de la Médiation du crédit.

Source : site du Ministère de l’Economie.

Rédaction du site des Experts de l’entreprise.