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Re : Le Transhumanisme : futur de l’Homme ?

  1. Lame 26 juillet 2018 à 13h58

    Les problèmes posés par le transhumanisme sont essentiellement les mêmes que ceux posés par l’automatisation : toute nouvelle technologie est un changement auquel les humains doivent s’adapter pour conserver leurs droits. C’est à l’Etat d’organiser cette adaptation.

    La solution n’est pas d’interdire les nouvelles technologies mais de mettre en oeuvre les politiques qui 1° réduisent la dépendance des individus à la technologie, 2° permettent à chacun d’accéder aux technologies utiles ou indispensables, 3° permettent aux humains ordinaires de se regrouper afin de s’octroyer du travail et d’assurer mutuellement la satisfaction de leur demande en biens et services.

    En Europe, on voit progressivement émerger une extrême-gauche technophile qui entend régler ses questions par des stratégies hyperétatiques (technomarxistes classiques) ou en usant des ressources de la société capitaliste (technomarxistes accélérationnistes). Certaines factions sont favorables aux projets d’augmentation des transhumanistes (Mélenchon), d’autres les rejettent sans verser pour autant dans le néoluddisme (accélérationistes de gauche). L’Association Française du Transhumanisme s’efforce d’élaborer des solutions socio-démocrates, plus compatibles avec le capitalisme.

    Il apparaît clairement que beaucoup de problèmes présents ou futurs imputés au transhumanisme et à l’automatisation sont des problèmes socio-économiques qu’ils n’ont pas suscités. Imaginons que chaque salarié soit actionnaire de son entreprise, que chaque actionnaire soit salarié au moins l’une des entreprises où il a acquis une participation. Le problème de l’automatisation, pour ne parler que de celui-là, serait déjà atténué. Aux pouvoirs publics de mettre en oeuvre les incitants financiers qui favoriseraient la mise en place du "capitalisme populaire".

    Imaginons également que les humains ordinaires se regroupent en "société de travail humain" càd en coopératives d’entrepreneurs imposant à leurs membres de verser périodiquement dans une caisse commune une cotisation proportionnelle à leur consommation électrique et leur masse salariale. Imaginons que les recettes de cette caisse soient redistribuées périodiquement en parts égales entre les membres de la coopérative. Les sociétaires seraient incités à externaliser autant que possible vers leurs pairs plutôt que de recourir à l’automatisation (électricité) ou des salariés extérieurs augmentés ou non (masse salariale).

    Sur le sujet, je recommande la lecture des scénarios "Utopie libertarienne" et "Utopie égalitariste" présentés dans "La Vie 3.0." de Max Tegmark ainsi que le Manifeste de l’accélérationnisme.


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