Malgré l’amalgame souvent commis entre entrepreneuriat et start-up, cette dernière structure n’a pas vocation à rester indéfiniment une start-up.
Olivier Ezratty, expert sur les questions entrepreneuriales, rappelle la définition d’une start-up …
« C’est un modèle original d’entreprise vouée à une croissance rapide, grâce à un modèle technique et économique qui présente de fortes économies d’échelle. »
Autrement dit, une start-up ne reste pas forcément (voire rarement) une start-up ! Si tel est le cas, il s’agit, en général, de start-up dont l’offre est orientée vers des cibles dites « niches ».
Olivier Ezratty rajoute :
« Il y a beaucoup de startups innovantes, quelques startups à racheter, d’autres anciennement startups qui rachètent de petites startups émergentes. Tout cela est une forme de renouveau nécessaire pour rendre une société vivante. Il faut que tous les scénarios soient possibles et c’est cela qui donne l’équilibre nécessaire. »
Le mot-clé est lancé : équilibre. Pour qu’un écosystème économique fonctionne, il faut donc ce fameux équilibre : des start-up, des grandes entreprises, des entreprises à taille intermédiaire… Cet équilibre doit également se retrouver dans le management de l’ensemble de ces entreprises. Par exemple, une plus grande entreprise qui conserverait un « esprit start-up » serait gage de remise en question, d’innovation et de multiplication des idées de projet pour cette dernière.
Amaury de Closset, directeur France de GoCardless, semble avoir trouvé ce fameux équilibre :
« [Notre] approche, mêlant la flexibilité du mode start-up avec la solidité d’un modèle éprouvé en Angleterre, nous a permis d’être réactifs par rapport aux attentes du marché français, tout en ayant une base opérationnelle et technologique bien établie. »
Un équilibre souhaitable donc et qui, une fois qu’il est trouvé, ouvre les portes au développement international, suite logique du succès d’une entreprise, anciennement start-up ou start-up à volonté d’accroissement. Pour Olivier Ezratty, c’est même la question numéro 1 :
« La question numéro un à se poser dans l’innovation, c’est : à quelle vitesse on se développe à l’international pour créer quelque chose de nouveau ? Il faut prendre la place de leaders mondiaux des technologies émergentes. Il y a des tas de domaines avec des places à prendre […] Une entreprise qui réussit est une entreprise qui devient mondiale. Il est nécessaire qu’une entreprise s’exporte à l’international. »
Un avis partagé par Amaury de Closset :
« Une des difficultés d’être entrepreneur en France est de penser international dès le début. Il faut voir grand lorsque vous voulez changer le monde et ne pas juste viser l’échelon national. […] Il faut éviter la peur de l’échec et tenter l’aventure à l’international. »
Bien distinguer start-up et entrepreneuriat au sens large, favoriser l’équilibre entre les différentes structures d’entreprises, penser rapidement à l’international… Autant de recettes qui favorisent le succès entrepreneurial.
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